Samedi 1er avril 1916
par Lorelai Roosevelt
La guerre faisait rage dehors, et mon mari était mort au front. Je l'avais appris récemment et j'étais désespérée depuis quelques jours. Mais ma mère m'obligea à sortir un peu de ma chambre et du coup, je suivis son conseil. Hier je m'étais rendue au bar le plus proche. Tous les vendredis soirs, des marins et des soldats se saoulaient la gueule ici dans le but d'oublier tout ce dans quoi il était confronté chaque jour. Peter m'emmenait parfois ici avant que la guerre n'éclate. Je m'étais assise au comptoir. J'étais la seule femme évidemment, mais bizarrement, je ne me sentais pas exclue. Les hommes aperçurent tout de suite la solitude, mais l'un d'eux attira encore plus mon regard et en un rien de temps, je finis dans son lit. Je me disais qu'après tout, il avait peut-être besoin d'un peur d'amour pour retourner sur le front sans regretter la vie. Je fis tout ce qu'il voulut. Et aujourd'hui en me réveillant, je trouvai un mot griffonné sur une serviette en papier. L'homme avec qui j'avais passé la nuit m'avait laissé un mot. Lui ? Mais pourquoi. Il disait "Méfie toi des apparences ! Tu vas mourir" ... Il avait signé "Ton vampire dévoué".
Vendredi 14 avril 1916
par Evelyn Petrelli
Ce matin, Lorelai est morte dans son lit. Son ventre était ouvert et sur son visage une marque de souffrance me repoussait. Elle avait tant souffert et je n'avais pas été là dans ses derniers instants de vie. Je ne l'avais pas cru quand elle m'avait dit qu'un monstre se formait en elle. Mais maintenant que j'avais vu cela, je savais. Le monstre, il me faisait peur, mais elle m'a fait promettre de m'occuper de lui comme mon enfant. Le bébé reposait sur le sol, nu comme un vers, et gigotait comme tout nouveau-né. Cependant, il ne pleurait pas, je le pris dans mes bras et l'emmenai avec moi, je me devais de respecter le souhait de ma fille. Coûte que coûte. Bliss Lorelai Roosevelt vivrait tant que je vivrai !
Lundi 14 avril 1919
par Bliss Roosevelt
Aujourd'hui, je fête mes trois ans, déjà ! Je ne suis pas comme les autres enfants, je suis plus mûre et développée qu'eux. Je ressemble à une fille de 9 ans. Dans tous les cas, j'ai reçu ce journal qui appartenait à ma mère aujourd'hui à mon anniversaire, et je compte bien le remplir aussi régulièrement qu'elle. Je ne suis pas normale, je grandis plus vite que les enfants de mon âge. Ma grand-mère me tient le plus loin possible de toute l'existence extérieur. Je serais en danger selon elle. Je suis à demi-vampire à demi-humaine. Des fois, je sens que j'ai besoin de me nourrir de sang humain et je dois malheureusement chasser et tuer de pauvre innocent, mais j'essaie au mieux de me nourrir au maximum de tout ce que consomme les humains. Je ne sais pas à quoi ressemble une école, mais Evelyn m'apprend beaucoup de choses. J'ai vécu les derniers instants de la guerre et j'ai sauté de joie au moment de la paix. Je suis ce que je suis, et aujourd'hui, ce n'est que le début d'une longue vie.
Mardi 25 décembre 1945
par Bliss Roosevelt
Aujourd'hui c'est Noël, ça fait tellement longtemps que je n'ai pas écrit dans ce journal. Ce jour devrait être un jour de joie, d'abord parce que la guerre était finie, mais également parce que la fête de Noël était conviviale et familiale. Mais depuis hier, je n'avais plus de famille. Evelyn, ma grand-mère, est mort de vieillesse, elle me manque tellement, elle m'a toujours surprotégée. Je me sens seule et abandonnée. Il faut que je quitte ce pays, je ne supporte plus de devoir vivre entre les cadavres de ma mère et de ma grand-mère. Donc, en ce 25 décembre, je décide de quitter mon Italie natale pour rejoindre les États-Unis. Je suis alors âgée de 29 ans, mais j'ai l'apparence de quelqu'un de 18 ans depuis trop longtemps. Mon sac est prêt, il ne me reste qu'à glisser ce journal dans la poche avant de ma valise et je quitte ce monde qui m'a vu naître, grandir, et qui ne me verra jamais mourir.
Dimanche 14 avril 1946
par Bliss Roosevelt
J'ai trente ans depuis quelques heures. Et je suis installée dans les forêts de Los Angeles depuis quelques mois déjà. Je me suis habituée à mes nouvelles conditions de vie et je survis avec le stricte minimum. J'ai assez d'argents pour m'acheter un hôtel, mais je ne me vois pas vivre dans un bâtiment aussi luxueux, seule. La forêt est devenue ma seule amie. Je trouve la sérénité et le calme nécessaire à ma vie. Je ne regrette en rien ma décision. Je suis bien où je suis et je reste.
Jeudi 1er janvier 2009
par Bliss Roosevelt
Voilà soixante-trois ans que je n'ai pas écrit dans ce journal, et pourtant il est encore en très bon état. Je viens d'arriver à Forks mais je ne sais pas vraiment ce que je fais ici. Jack m'a emmené ici mais j'ai oublié pourquoi. Ah oui ! J'ai omis de raconter tout ce qui s'était passé ces dernières années. Il y a à peu près neuf ans, c'est à dire en 2000, j'ai rencontré Jack Hatford, un vampire semi-carnivore semi-végétarien. Je suis immédiatement tombée amoureuse de lui et nous nous sommes mis à arpenter le pays ensemble. Avant de le rencontrer, je n'avais pas bougé de ma forêt et j'étais devenue assez associable, mais à son simple contact, je retrouvai ma joie de vivre et mon envie de connaître le monde. Nous rencontrâmes bien des mondes, et tous nous parlaient de cette famille si connue que l'on appelait Cullen, du coup, Jack s'obstina à les trouver, et finalement, nous arrivions à notre but, ils étaient à Forks d'après certains. Nous devions les voir de nos propres yeux.
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Jack et Bliss vont donc rejoindre la ville de Forks, sans compter qu'en arrivant, Bliss en apprendra bien plus sur son passé qu'elle n'a jamais cherché à connaître. Son père ferrait-il partie des Volturi ?