J'aurais peut être mieux fait de rester en Italie. • Edward. ♥

Bella

Edward et Bella.

« Et dis moi chéri, est-ce que tu m'as oublié ? Dis-moi mon amour, est-ce que tu m'aimeras moins maintenant ? Est-ce que tu veux que je m'en aille ? Est-ce que tu veux que je disparaisse de ta vie pour toujours ? Dit-le moi et je ne serais plus que poussière. »

La voiture qui me conduisit à Forks fut étrangement lente. Ou bien, j’étais tellement peu habitué à voyager à l’aide ainsi que j’en avais perdue l’habitude. Je ne resterais pas bien longtemps dedans. Le chauffeur devait me conduire jusqu’aux abords de Forks. J’avais quitté Volterra, pas de façon définitive, mais je voulais tout savoir. Je devais tout connaitre sur ma vie d’avant, et j’étais persuadée que si je venais jusqu’ici, j’y parviendrais. La voiture se gara, je lui tendis l’argent demandé et je sortis de la voiture. Le chauffeur n’avait pas cessé de me regarder à l’aide du rétroviseur, mais je n’y avais pas fait attention, j’étais habitué maintenant. Depuis trois ans, je baladais ce corps parfait, ce visage sans défaut, cette odeur que les humains trouvent délicieuses. C’était une habitude. Je n’y faisais plus attention. Je suis sûre que si j’avais été humaine, mon cœur se serrait accélérer. Je ne savais pas très bien ce que je venais faire ici, à part trouver des réponses à mes questions. J’avais honte d’avoir oublié certaines choses. Comme Charlie, mon père biologique. Il y avait aussi Edward, comment avais-je pu l’oublier alors qu’il représentait l’une des personnes les plus importantes à mon cœur d’humaine ? Jamais je ne pourrais me le pardonner. Les bruits couraient à Volterra, j’étais déjà certaine que mon départ pour Forks était arrivé aux oreilles des amis que j’avais là bas. Je pensais à Jane, à Renata, à Sulpicia et bien d’autres. Je n’avais pu me faire à l’idée de devoir choisir. Pour le moment, je venais en simple visiteuse, j’avais même pris le soin de chasser avant pour ne pas avoir à le faire ici. Je m’y refusais. Pas chez moi, pas tant que je ne saurais pas tout. Et si je venais à tuer quelqu’un que j’appréciais auparavant, ça ne serait pas bien. Je pouvais être une vrai furie, je l’avais prouvé à plusieurs reprises aux miens, à ceux de mon éternité. Je fis quelques pas. Avant de filer dans la forêt, là bas, je serais à mon aise. Une fois parmi les arbres, certaines odeurs me semblaient familières, comme si je les avais senties auparavant mais il m’était impossible de me souvenir de quand. Je haïssais cette absence de mémoire trop souvent présente chez moi. Ca me rendait dingue, j’avais toujours l’impression d’être une bombe à retardement, dés que je saurais tout, j’exploserais. Je voulus alors faire demi-tour, comme la trouillarde que j’étais souvent. Rien jusqu’à maintenant ne m’effrayait autant que ça. L’inconnu. Qu’y a-t-il de pire pour une personne que de ne rien savoir de ce qui allait se passer ? Je marchais tout en cogitant. Je devais faire quelque chose, c’était un besoin vital. Il fallait que je tombe sur quelqu’un ou quelque chose qui me reviendrait. Instinctivement, ma marche se stoppa lorsque je réalisai où je me trouvais. Il s’agissait d’une clairière magnifique. Et bizarrement elle me disait quelque chose. Je souris, heureuse d’avoir trouvé un endroit que je connaissais. Oui, je venais ici avec Edward, il y a de ça longtemps maintenant. Mes yeux drôlement rouges se posèrent un peu partout avant de se stopper. J’entendais du bruit, quelqu’un venait. Puis, il apparut. Tel un ange. Et je me sentis coupable de n’avoir gardé de lui qu’un souvenir vague. Edward, se tenait là, devant moi. Je ne sus que dire. Il m’intimidait parce que je me doutais que je lui avais fait du mal. J’avais compris qu’il avait tenu une place importante dans ma vie d’humaine, je nourrissais à son égard des sentiments très fort.

Edward…

J’avais baissé la tête depuis son arrivée, il n’avait donc pas eu encore le loisir de croiser mon regard. Ses yeux d’une couleur bien différente de la mienne m’effrayaient, j’avais peur qu’il me juge trop vite. Pire encore, qu’il ait cessé de m’aimer.